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Cumulomnibus
11 décembre 2012

La culpabilisation du sein

Allez, je mets les pieds dans le plat, aujourd'hui on va parler allaitement. Je viens tout juste de lire un énième article de blog sur le fait qu'on culpabilise les mères allaitantes et que ça, c'est plus possible. Pauvres chatons.

Entendons-nous bien: j'ai allaité mon enfant, j'ai aimé ça, c'était une chouette relation entre nous deux en plus de lui apporter ce que je pensais être le meilleur pour lui, blablabla.

 

Mais que la Leche League et ses membres se rendent bien compte: loin d'accompagner la maman dans ce qu'elle souhaite, c'est souvent à des acharnées de l'allaitement que la mère paumée se heurte. D'un côté, elle a donc à faire à un corps médical généralement sous-formé à la question de l'allaitement, qui la presse de passer au biberon; et de l'autre, des conseillères en allaitement, bien formées mais à l'écoute desquelles on se sent généralement limite infanticide à penser au sevrage (bon ok, j'exagère, mais malheureusement à peine).

 

Que choisir face à tout cela? Que faire lorsque le lait se tarit, souvent parce que la fatigue est trop présente ou que le moral ne suit plus?

 

Tout ça pour dire que le sevrage précoce n'est souvent pas un vrai choix (voire jamais) de la part de la maman et que de lui opposer "Ah mais oui mais bon tu as été mal conseillée ma pauvre/Il y avait d'autres choix" n'est en rien une consolation, et qu'in fine, je comprends très bien les biberonnantes qui réagissent mal aux publications du style "Si toi aussi tu allaites ton beybey parce que c'est la seule chose qui soit bonne pour lui, publie ça sur ton mur, hihihi". Déjà parce qu'elles sont généralement d'un goût qui pique les yeux, mais en plus parce qu'elles sont très culpabilisantes.

 

Alors oui, bien sûr, ne culpabilisons pas les mères allaitantes (et encore, il s'agit généralement plus du corps médical et de la génération précédente, plus que de nos pairs dont il est question ici), mais que les allaitantes arrêtent de culpabiliser systématiquement les biberonnantes. En lieu et place du "je m'en fous, c'est mon bon droit", un peu de délicatesse serait bienvenue et ne vous nuirait pas, Mesdames!

 

De toutes manières, les gens extérieurs nous jugeront toujours sur les choix éducatifs ou tout simplement de vie que nous posons pour nos enfants. Alors autant essayer de ne pas se tirer dans les pattes entre nous, hein?

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